La médecine nucléaire au service des patients
La découverte de l’uranium a permis des avancées majeures en médecine, et occupe aujourd’hui une place essentielle dans le diagnostic et le traitement de nombreuses maladies.
L’application la plus connue ? L’utilisation de la radioactivité pour visualiser le fonctionnement des organes internes. C’est le principe notamment de la scintigraphie (l'injection d’un produit radioactif pour visualiser les organes) ou de l’IRM, qui ont révolutionné le processus de diagnostic.
Mais les éléments radioactifs servent également à soigner : depuis des décennies, l’iode-131 est utilisé pour traiter les pathologies de la thyroïde.
De nouvelles approches émergent également, comme la radiothérapie interne vectorisée : il s’agit aujourd’hui d’associer diagnostic et thérapie dans un même protocole, avec des isotopes qui ciblent uniquement les cellules malades. L’objectif : proposer des traitements de cancer efficaces, plus ciblés, moins invasifs, tout en réduisant les effets secondaires.
Ce type de médecine personnalisée est en plein essor, et plusieurs projets de recherche en Normandie y contribuent.
Art et patrimoine : le nucléaire perce des mystères
Le nucléaire trouve aussi sa place dans des secteurs insoupçonnés.
En 1968, une équipe de chercheurs a utilisé des rayons X pour réaliser la première radiographie complète de la momie de Toutânkhamon. Cela a permis de révéler des détails sur l’état du corps et d’écarter certaines hypothèses concernant les causes de la mort. Plus tard, en 2005, les scanners ont permis d’analyser la momie de manière encore plus précise et de mieux comprendre la vie de ce pharaon, sans ouvrir le sarcophage : fractures du fémur, brûlures post-mortem…
Très vite, le monde de l’art s’en saisi également. Grâce à des faisceaux de particules ou des rayons X, les chercheurs peuvent analyser les pigments, les couches de peinture ou les restaurations passées sans abîmer les œuvres. Ces techniques, utilisées par exemple au Louvre sur La Joconde pour mettre en évidence les retouches de Léonard de Vinci, ouvrent de nouvelles perspectives pour la conservation du patrimoine. En Normandie, elles pourraient être mobilisées pour étudier des trésors régionaux, notamment dans les musées ou sites historiques.
La filière nucléaire est loin de se limiter à la production d’électricité, et s’étend à la recherche médicale, au patrimoine… Cette technologie est aujourd’hui centrale dans notre quotidien, et se perfectionne de jour en jour.
Pour la Normandie, il est nécessaire de former dès aujourd’hui les talents de ces métiers d’avenir ; avec la variété des formations qui y existent, il y a forcément une carrière faite pour vous !